LE TOUT-PUISSANT

Mon Dieu!

　Ô, que Dieu soit avec votre bonté!

　Là, presque rien ne peut rattraper la pluie d'orage si lourde et d'amour.

　　　Le royaume occupé

　　　　　　　　　dans le pays

　　　　　　　de la raison.

　　　　　　　　　　C'est là que mon

　　　　　imagination

s'étouffe.

　"Pressez mon citron! Voyez la vie de Bonaparte! Tout ce que vous voyez dans la vie n'est qu'un début...." Oui, c'est ce qu'un poète irréfléchi, à mes graines d'éternité oxygénées, a dit, dit, dit! Dix milliards de poètes Rimbauds ne peuvent pas arrêter la marche des fourmis dans la saison de l'enfer, parce que la vision du ciel est bien supérieure au sang qui coule dans la poésie. (Mais qu'est-ce que la poésie? Pouvez-vous me dire ce que c'est?)

　Le fantôme de Mozart joue de l'alto dans ma chambre d'art. En l'écoutant, je vois un lézard sans pattes aux couleurs célestes. Il a chanté;

　　"Time has died.

　　　　I thought I cried

　　though things couldn't change.

　　　　Now's to rearrange

　　my tongues on furies,

　　　　my eyes on juries,

　　'cause we have Mozart do,

　　　　who's given a true love to you."

(Debout sur les nuages cramoisis, les mains vides de mon esprit sont mortellement brisées.)

　"Où est ta queue, tu, mon fils, le lézard sans pattes?" dit le météore tombé de l'œil de Dieu. Puis une jument bleue arrive et me raconte ce qui suit; "Qu'est-ce que vous avez dit? Vous êtes lui!"

　Le silence, silence de l'âme d'aujourd'hui.

　Ah! Notre Père qui es aux cieux,

　mon Dieu, mon cher Dieu miraculeux!

　Vivre, à ciel ouvert!

　(Vivre, c'est voyager dans les petites pièces de la vie. Toutefois, cela n'est pas du tout contradictoire.)

　　　　　Ô Dieu,

　　　　　donnez-moi,

　　　　　sur la pointe

　　　　　de mon

　　　　　couteau,

　　　　　la lumière

　　　　　singulière!

　C'est ce que j'ai rêvé la nuit dernière.

　Ô grand universel,

　où sont mes yeux rouillés?

　Mes yeux, sont-ils verrouillés ?

　Parlez-moi en.

　　　　　　　　Votre enfant.

　　　　　　　　À vous, ma vie éternelle.